PETIT TOUR SYMBOLIQUE DES TROIS PREMIERS NOMBRES DU ‘’ TOUT PETIT ÊTRE*» ‘’.
Ou dit autrement : UN… DEUX… TROIS…Partez !
Les nombres ordonnent l’univers, le monde et les êtres humains dont le* nouveau-né, le neuf, qui vient de naître-n’être après avoir expérimenté les nombres de 1 à 9 mois dans un univers dont il ne pouvait pas franchir les limites donc clos et ne pouvant se mesurer.
Il* rencontre alors sa première marche dans le temps le UN, anagramme de NU (son état de naissance). Ce nombre, qui contient tous les autres par simple addition de lui-même à lui-même dit que TOUT EST POSSIBLE puisque la suite des nombres est infinie mais qu’en premier, en un, cet être a à devenir un trait vertical, debout sur ses membres du bas (dits inférieurs !), à l’image et la ressemblance du premier bâton qu’il gravera sur une feuille, s’inscrivant ainsi dans la lignée des premiers peintres dits rupestres. Et pendant cette première année il va expérimenter une multitude de situations dont de nouveaux types de rêves parce que différents de ceux créés durant son séjour intra utérin, des rêves nourris par ses rencontres avec d’autres individualités, d’autres ‘’un’’ qu’il ressent par ses cinq sens maintenant tous éveillés.
Et puis un jour on lui fête ses 1 an révolu et c’est le début de son an 2. Il a doublé son un pour créer son deux et rencontre l’autre dont il se distingue par la différence : toi c’est toi, moi c’est moi et ça peut faire des grosses colères, et ça peut faire des gros câlins. Il fait l’expérience de la dualité : duel / alliance, lutte / complicité, amour / haine. C’est le temps de l’apprentissage de la différence et la prise de conscience du manque et de son corollaire le désir. C’est aussi le temps de cette découverte extraordinaire et mystérieuse que l’autre dans le miroir est lui-même et que celui qui l’accompagne est un autre. Il y a de quoi en faire des cauchemars ! mais aussi apprendre à s’affirmer, se tenir debout, se déplacer, prendre, donner, vouloir, refuser, bref commencer à élaborer ce qui demandera quelques décennies (et trop souvent toute une vie), devenir ce qu’il est : un être humain qui se conjugue aux autres par le verbe être : je suis, tu es, … nous sommes des êtres humains.
Ala fin du deux, quand il s’engage dans son 3 les fruits des rencontres faites vont devenir l’objet de sa réflexion. Il se met à parler, à apprendre, saisir le sens de ce qui l’entoure pour l’intégrer à son univers intérieur. Développer son imaginaire devient une activité essentielle et (quand il n’y a pas trop d’écrans) il va transformer ce qui l’entoure pour s’en nourrir. Les premiers à le nourrir, et souvent à leur insu ce sont ces ‘’grands’’ qui sont à son image et pourtant si différents dont il va adopter et/ou rejeter des attitudes. Les comportements de ces adultes, comme ils s’auto désignent, qui, plus ou moins inconsciemment, se projettent en lui pour qu’il leur ressemble et soit leur accomplissement. Et son psychisme, nourri par les expériences de sa troisième année où, fort de l’élaboration de son UN, de son DEUX et de son TROIS, va lui faire aborder le nombre QUATRE associé à l’espace, le territoire avec les moyens acquis grâce aux nombres : je suis un né de deux et fait de trois ‘’corps’’ : un corps vivant qui pense et réfléchit, autrement dit : un corps, une âme, un esprit.
* j’ai usé du « il » d’être humain, terme relativement neutre pour désigner tous les bébés et entendons la langue des oiseaux qui conjugue être humain en je suis, tu es,… nous sommes humains.
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