

Né pile au milieu du XXème siècle, ce qui rend facile de savoir depuis combien de temps j’ai la chance de vivre ; après quelques décennies de déambulations diverses et suite à une psychothérapie (nécessaire !), j’ai éprouvé le désir de devenir moi-même psychothérapeute.
On est dans les années 1980, et je rencontre, pour ma formation de professionnel, Janine et Jean Assens les deux traits obliques de mon pedigree ! C’est au cours de cette formation qui dura trois ans que grâce aux Assens j’ai découvert le Tarot de Marseille auquel ils m’ont ensuite initié.
De 1986 à 2020, parallèlement à mon travail de thérapeute (thérapie analytique), j’ai animé des groupes d’études, fait des conférences et quelques expositions et, pour mieux connaître* ces cartes, j’ai commencé à les peindre à l’identique. Puis mon imaginaire aidé de ces nombres, dessins et noms contenus dans ce jeu d’images-magies m’a amené à créer des rencontres entre ces arcanes*. Ainsi sont nées ces Lâmes.
J’ai eu l’idée en 2024 de créer un site (pour lequel je me suis fait très aider) surtout pour transmettre ce que je connais* de ce compagnon guide que peut être le Tarot et partager, par le regard et des mots, ces planches*, mes Lâmes.
Unir les lames dans leurs dessins-desseins fait apparaître un entre-deux où l’invisible est élevé à l’état de mystère dans le visible… Le Mat et La Force se rencontrent, Justice et Tempérance s’équilibrent, des figures androgynes se dessinent, se découvrent -Le Monde- symbolisant nos complémentarités…
Et dans cet espace symbolique, chacune, chacun peut se promener, se projeter, se voir, se rêver et s’entendre-se répondre.
*Pedigree : à l’origine ce mot désigne l’arbre généalogique par un trait droit-la personne- et deux traits obliques-ses parents- ce qui dessine la forme d’un pied de grue.
*Connaître : cum gnoscere : avec la gnose, la gnose étant ce qui est caché, les mystères.
*Arcane : arca : coffre, arche. Sens dérivés : secret, caché, préparation alchimique réservée aux adeptes (début du XVIIème siècle).
*Planche : terme emprunté aux Francs-maçons, du latin planus : plat et désignant à l’origine une passerelle, un petit pont.